“Au « Printemps arabe », les médias du monde entier ont vite accolé (par mimétisme et paresse intellectuelle ?) une appellation qui a trouvé son origine en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle : les révoltes des nationalités ou le Printemps des nationalités. A l’exemple de celle du 22 février 1848 à Paris qui renverse en quelques jours la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe 1er. Craignant la contagion, les monarques se plient à des concessions constitutionnelles à Berlin, Munich, Vienne, Turin… C’est « le printemps des peuples ».
La Tunisie, l’Egypte, le Yémen… d’aujourd’hui sont-ils les clones des monarchies de 1848 ? De l’Egypte au Maroc, les événements qui se déroulent ne sont pas l’expression d’un mouvement national face à un pouvoir allogène. Les revendications sociales (dignité), politiques, (élections libres) économiques (redistribution équitable des richesses) n’ont rien à voir avec une insurrection nationaliste. Pourtant, Les médias européens ont imposé cette notion de Printemps” Pour lire le dossier, ouvrir le lien.
Mohamed Koursi, El Moudjahid,17 mars 2014
Géopolitique du printemps arabe